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À l’heure actuelle, il n’existe pas de population établie de carpe asiatique dans les eaux canadiennes des Grands Lacs. Quelques rares individus de différentes espèces ont été capturés. Seuls trois spécimens de carpe à grosse tête ont été attrapés de 2000 à 2003, tous dans l’ouest du lac Érié, et on pense qu’ils avaient été relâchés intentionnellement. En ce qui concerne la carpe de roseau, il y a eu environ 34 captures depuis 2012 dans les eaux ou les affluents des lacs Huron, Ontario et Érié. Parmi les poissons qui ont été testés, neuf étaient « diploïdes » ou fertiles. Les poissons capturés s’étaient probablement échappés de zones où l’on utilisait des populations pour le contrôle des nuisances aquatiques, ou avaient été remis à l’eau vivants. Vous pouvez voir plus de détails sur les captures de carpes de roseau ici. À ce jour, on n’a trouvé aucune carpe argentée et aucune carpe noire dans les Grands Lacs.

Récemment, des carpes de roseau juvéniles capturées dans la Sandusky River (Ohio), un affluent du lac Érié, ont été découvertes comme ayant été produites par reproduction naturelle. En outre, une analyse génétique réalisée par l’USGS a récemment confirmé que les poissons larvaires (nouvellement éclos) capturés dans la rivière Maumee, un autre affluent du lac Érié, étaient durant l’été 2018 des carpes de roseau. Il n’y a aucune preuve d’une population établie et la surveillance se poursuit. Le MPO se consacre à la prévention de l’établissement de la carpe de roseau dans le bassin des Grands Lacs canadiens et est prêt à faire face au risque croissant de carpe de roseau dans nos eaux. À l’avenir, les opérations sur le terrain du programme sur la carpe asiatique comprendront une surveillance accrue des zones à haut risque, notamment des affluents appropriés pour la fraie à l’extrémité ouest du lac Érié et au sud du lac Huron.

« Carpe » désigne une espèce de poisson et « carpes » fait références à plusieurs espèces. Le terme « carpes asiatiques » est habituellement utilisé pour faire référence aux quatre espèces. Il en va de même pour « poisson » et « poissons ».

Non. Même si la carpe commune est une espèce envahissante et originaire d’Asie, elle ne fait pas partie des quatre espèces désignées collectivement par le terme « carpes asiatiques ».

Oui, mais ce sont des poissons osseux et il n’est pas souhaitable de créer un marché pour ces espèces.

Au Canada, il est illégal de posséder, de vendre, d’échanger, de transporter ou de relâcher des individus des différentes espèces de carpe asiatique, à moins qu’ils soient morts et éviscérés. Toutes les observations doivent être signalées à EDDMaps ou à la ligne d’urgence concernant les espèces envahissantes : 1‑800‑563‑7711. (Hyperlien vers EDDmaps)

Le MPO procède à de vastes travaux de surveillance et de détection précoce. Le MRNF réalise des échantillonnages d’ADN environnemental. Les États qui bordent les Grands Lacs mènent également des travaux de surveillance et de suivi. Différents groupes conduisent des recherches en vue de mieux connaître ces espèces et de trouver de nouvelles techniques pour les empêcher de s’établir dans les Grands Lacs. Le réseau de voies navigables de la région de Chicago (CAWS) est le plus grand réseau connu qui relie le bassin hydrographique du Mississippi et les Grands Lacs. Une barrière électrique a été installée près de Romeoville, dans l’Illinois, afin d’empêcher les poissons de passer dans les deux sens. Cette barrière envoie un courant électrique dans l’eau qui dissuade les poissons de la traverser.

Un outil important pour la prévention consiste à apprendre à identifier les carpes asiatiques et à les signaler. N’échangez pas de carpes asiatiques, n’en achetez pas et n’en vendez pas. Ne relâchez pas les animaux domestiques ou les appâts que vous ne voulez plus dans l’eau.

La carpe à grosse tête se nourrit de zooplancton, la carpe argentée de phytoplancton, la carpe de roseau de la végétation aquatique et la carpe noire de mollusques. Les quatre espèces consomment de grandes quantités de nourriture chaque jour (de 20 à 40 % de leur poids corporel), supplantant les espèces indigènes.

Les carpes asiatiques ont une nageoire dorsale étroite relativement au milieu du dos. Elles n’ont pas non plus de barbillon. La carpe argentée et la carpe à grosse tête ont des yeux situés sur le bas de la tête qui donnent l’impression qu’elles sont presque à l’envers. La carpe argentée et la carpe à grosse tête sont toutes deux de couleur argentée, mais la carpe à grosse tête a des taches grises sur le corps. La carpe de roseau et la carpe noire ont les yeux au milieu de la tête. Toutes deux ont de grandes écailles avec une apparence quadrillée, noire chez la carpe noire et vert olive chez la carpe de roseau. Pour en savoir plus sur les caractéristiques d’identification, cliquez ici , ou ici pour différencier les espèces indigènes des carpes asiatiques.

Non. Les carpes asiatiques n’attaquent pas les gens, mais la carpe argentée saute jusqu’à trois mètres hors de l’eau, en grand nombre, lorsqu’elle est effrayée par les moteurs des bateaux, ce qui pose un problème pour la sécurité des personnes.

La concurrence est importante pour la sélection naturelle. Cependant, il ne s’agit pas ici d’une concurrence naturelle. Les carpes asiatiques ne font pas naturellement partie des écosystèmes d’Amérique du Nord qu’elles envahissent. Les espèces envahissantes ont un avantage car elles sont extrêmement adaptables. Des espèces comme les carpes asiatiques qui peuvent se reproduire en si grand nombre et atteindre des tailles énormes très rapidement sont ainsi capables de devenir plus grosses que les prédateurs naturels, ce qui signifie qu’il n’y a aucun contrôle de la population et que la concurrence est très facile pour elles.

Les carpes asiatiques ne sont établies ni dans les Grands Lacs ni ailleurs au Canada. Les quatre espèces de carpes asiatiques sont établies à des degrés divers aux États-Unis. Pour plus d’informations sur l’endroit où les individus ont été capturés, veuillez visiter https://nas.er.usgs.gov/viewer/omap.aspx

Dans leur aire de répartition d’origine, les carpes asiatiques sont issues de grands réseaux hydrographiques en Chine et en Russie. Ces systèmes fluviaux, notamment les régions des Perles, des Yangtsé, des Min, de l’Amour et du Jaune, couvrent une étendue géographique allant du sud de la Russie au nord du Vietnam, ainsi que des climats allant du sub-tropical au tempéré.

L’évaluation de la probabilité d’établissement repose sur la présence d’une population autosuffisante, ce qui signifie une population qui s’est formée lorsque des individus ont frayé dans les Grands Lacs, puis s’y sont reproduits. Par exemple, l’établissement de la carpe de roseau dans les Grands Lacs dépend de la disponibilité de frayères et d’habitats d’alevinage appropriés, d’un nombre suffisant d’individus pour assurer une croissance positive de la population, de la taille du stock nécessaire pour que le recrutement soit efficace et de la survie aux premiers stades biologiques.

Les carpes asiatiques ont été introduites dans le sud des États-Unis à la fin des années 1960 et dans les années 1970 pour servir de moyen de lutte biologique dans les installations d’aquaculture. Elles se sont échappées de ces installations lors d’inondations et sont parvenues dans le réseau hydrographique du Mississippi.

Non, on n’a aucune preuve de reproduction avec des espèces indigènes.

Non, les carpes asiatiques sont très adaptables et pourraient survivre aux hivers froids du Canada.

Les scientifiques ne savent pas exactement pourquoi cette espèce saute de cette manière, ce qui n’est pas le cas chez eux. cela peut être dû aux populations surpeuplées observées dans les zones envahies. Lorsque la carpe argentée est surpeuplée et est effrayée ou surprise par le mouvement, elle peut sauter jusqu’à 3 mètres de l’eau.

En règle générale, les liens physiques correspondent à des probabilités supérieures par rapport à l’introduction liée à l’activité humaine; cependant, le degré de certitude associé aux cotes de l’introduction liée à l’activité humaine est beaucoup plus faible. La voie d’introduction la plus probable dans le bassin des Grands Lacs est le réseau de voies navigables de la région de Chicago, qui se déverse dans le lac Michigan.

Oui. Il y a suffisamment de nourriture, surtout dans la baie Green, la baie Saginaw, dans les lacs Sainte-Claire et Érié. Les échancrures chaudes des lacs Supérieur, Ontario, Huron et Michigan devraient également fournir de la nourriture en quantité suffisante.

Seulement 10 femelles adultes et 10 mâles adultes (ou moins) dans le bassin des Grands Lacs ont un taux de réussite supérieur à 50 % lorsque les poissons trouvent des rivières favorables au frai.

Les carpes à grosse tête ont le potentiel de constituer une composante dominante de la biomasse de la communauté de poissons si elles se trouvent dans des endroits favorables. De tous les organismes biologiques vivant dans l’écosystème en question, la carpe à grosse tête serait ainsi l’espèce dominante.

Dans le lac Érié, y compris le lac Sainte-Claire, et les baies et autres zones hautement productives des lacs Supérieur, Michigan, Huron et Ontario.

On trouve des affluents favorables au frai dans tous les lacs.

Canada : 41 affluents favorables au frai dans le bassin canadien des Grands Lacs sont accessibles de leur embouchure jusqu’à au moins 100 km en amont.

États-Unis : 22 affluents favorables au frai dans le bassin américain des Grands Lacs sont accessibles de leur embouchure jusqu’à au moins 100 km en amont.

Cette question a été ciblée comme sérieuse lacune en matière de connaissances dans le cadre de l’évaluation des risques.

Cela dépend du point d’arrivée dans le bassin, mais on prévoit que la propagation s’effectuera en moins de 10 ans et ira probablement du lac Michigan au lac Huron, puis au lac Érié.

Ils les atteindront moins de cinq ans après leur arrivée dans le bassin relié des Grands Lacs, par le lac Michigan.